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Ayant acquis dès ses débuts un nom sur la scène indie parisienne, le groupe de Montreuil gagne rapidement en renommée à travers les tournées qui accompagnent ses 3 premiers albums. Mais c’est lorsque le titre « Let’s Go » explose en France et à l’étranger que l’histoire se fait mémorable. Et quelques 280 millions de streams plus tard, Stuck in the Sound revient pour nous livrer un 6ème album.
Pour ce nouveau chapitre, le groupe a souhaité conserver son indépendance et s’affranchir de tous les impératifs artistiques, se refusant même à la facilité des formules qui ont fait sa réussite. Pendant près de trois ans, ils testent, composent et enregistrent en mêlant les différentes affinités de chacun des membres du groupe. Et pour la première fois de leur carrière ils font appel à un réalisateur extérieur, le jeune prodige anglais Ash Workman (à qui l’on doit les meilleurs disques de Metronomy et de Christine and the Queens). En ressort un double album aussi riche qu’exigeant qui, s’il conserve une signature ‘alternative’, se défait de l’étiquette rock. 16 Dreams a Minute est en effet une affaire de rupture, à l’image de notre époque.
Là où le précédent album était porté par l’espérance (Billy Believe), les attentes du groupe ont changé, reléguant au rang d’idéaux ce qui ne peut plus être. La pandémie est passée par là et une résilience latente traverse ce disque, au gré de morceaux à la frénésie punk (« Tragic », « Rainbow F*** ») et de chansons dans lesquelles la rêverie post-apocalyptique devient le lieu de nouveaux possibles (« Free Yourself »). De rupture, il en est aussi question dans le registre sentimental. Le deuil d’une relation prend forme dans une foule d’émotions, entre colère (« Spatial »), amertume grunge (« Dreams ») et mélancolie (« Sensational ») jusqu’à la résignation (« Adios ») et la reconstruction (« I Wish You Could Be Happy Again »).
Les défis sont à tous les niveaux et traduisent la fragilité de la condition humaine. Ces seize chansons, ce sont des rêves à la minute qui naissent et s’évaporent dans un monde en mutation.
Deep Shelter, groupe de rock suisse fondé en 2015, réunit cinq musiciens aux influences variées. Leur nom, inspiré par les premiers échanges créatifs qui ont eu lieu dans un abri anti-atomique, symbolise leur quête d’un refuge musical. Mêlant compositions originales et reprises réarrangées, ils explorent des styles allant du rock au blues, en passant par le funk et la pop. Leur premier album, Red Light, reflète leur approche sincère et éclectique de la musique.